Avant-propos de la présidence
Cher.es assuré.es,
Chères lectrices, chers lecteurs,
Il y a tout juste un an, nous nous réjouissions de pouvoir annoncer dans notre avant-propos que la Caisse de pension SRG SSR (CPS) avait clôt l’année 2021 avec le taux de couverture le plus élevé de ses 19 années d’existence. 2022 nous a montré que l’humeur des marchés financiers peut changer brusquement. La guerre en Ukraine, la hausse des prix de l’énergie, le virage à 180° de la politique des taux d’intérêt menée par les banques centrales ainsi que la hausse de l’inflation dans le monde entier ont ébranlé les places boursières et fortement impacté les bilans des caisses de pension. La CPS n’a pas été épargnée. Elle a enregistré en 2022 une performance de -14,3 %, la plus mauvaise de ses 20 ans d’existence, et a glissé ainsi vers une légère sous-couverture.
Comment le Conseil de fondation gère-t-il cette situation? Cette évolution n’a rien de réjouissant, mais elle n’est pas aussi catastrophique qu’elle ne le paraît à première vue. Premièrement, comme d’autres caisses de pension, la CPS fonde ses investissements sur une approche à long terme. Les fluctuations à court terme sont normales dans la vie d’une caisse de pension. Deuxièmement, comme le confirme le rapport de l’expert en prévoyance professionnelle, le financement courant du plan de prévoyance est équilibré. La CPS ne présente pas de déficit structurel. La sous-couverture actuelle est de nature conjoncturelle.
Troisièmement, la remontée des taux d’intérêt implique à court terme des pertes de cours mais, pour la CPS, le niveau actuel des taux est plus intéressant pour les titres nouvellement émis. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le rendement attendu de nos investissements augmente aussi. Actuellement, ce rendement est d’environ 3 %. Enfin, le Conseil de fondation a fait ce qu’il devait en adaptant les paramètres techniques utilisés, notamment le taux d’intérêt technique, aux conditions économiques des dernières années. Ainsi, le rendement nécessaire à la couverture des coûts du plan de prestations est d’environ 2 %. Si l’on considère le rapport entre le rendement attendu et le rendement nécessaire, la situation de la CPS est donc favorable.
Le Conseil de fondation a également abaissé la rémunération des avoirs pour les mutations en cours d’année 2023. A cela s’ajoute le versement par la SSR de 35 millions de francs sous la forme d’une réserve de cotisations de l’employeur avec renonciation à l’utilisation. Cet apport a permis de stabiliser la situation financière de la CPS et de porter son taux de couverture à 96 %.
La patience est maintenant de mise. Il faudra un certain temps pour résorber le déficit de couverture. Le Conseil de fondation et la Commission de placement, avec le soutien de nos experts externes, suivent attentivement l’évolution de la situation. Nous sommes convaincus que la CPS est parfaitement outillée pour les 20 prochaines années et peut surmonter de tels revers.
Pour finir, nous tenons à remercier les membres de nos différentes instances, la direction ainsi que le personnel de la gérance de la CPS, qui tou·tes s’investissent avec compétence, passion et sang-froid pour la CPS, que ce soit dans la gestion stratégique ou dans la mise en œuvre opérationnelle.
Nous vous souhaitons une bonne navigation dans le rapport annuel numérique 2022.
Recevez, cher.es assuré.es, chères lectrices et chers lecteurs, nos salutations les plus cordiales.

Piero Cereghetti
Président du Conseil de fondation

Jean-Marc Juilland
Vice-président du Conseil de fondation